LES MÉCANISMES DU CORPS HUMAIN

Dans de nombreux versets du Coran, Allah attire
notre attention sur la création de l'homme et Il
invite les gens à y réfléchir:

O homme! Qu'est-ce qui t'a trompé au sujet de
ton Seigneur, le Noble, qui t'a créé puis modelé et
constitué harmonieusement? Il t'a façonné dans la
forme qu'Il a voulue. (Surat al-Infitar: 6-8)

L'homme est l'un des êtres vivants dotés des plus excellents
et complexes systèmes biologiques, proportionnés harmonieusement
par Allah.
Le corps humain est un amas de chair et d'os pesant environ
60-70 kilogrammes. Il est un fait bien connu que la chair
constitue l'un des matériaux les plus fragiles dans la nature;
lorsqu'elle est exposée à l'air, elle est susceptible de se décomposer
en deux heures et devient pleine de vers en quelques
jours, commençant à dégager une odeur insupportable. Cette
faible substance est l'un des constituants majeurs du corps
humain. Cependant, son intégrité est maintenue pendant 70
ou 80 ans d'une part au moyen de la circulation du sang qui la
nourrit, et d'autre part grâce à la peau qui la protège des bactéries
extérieures.
Par ailleurs, les qualités dont a été doté le corps humain
sont impressionnantes; ainsi chacun des cinq sens constitue-til
un miracle. L'homme connaît le monde qui l'environne par
l'intermédiaire de ces sens, et il mène une existence sereine
grâce à leur complémentarité et au fait qu'ils permettent d'appréhender
tout l'environnement extérieur. Et lorsque nous
examinons en détail chacun d'eux, nous découvrons leur conception
exempte de défauts, ce qui amène à reconnaître en
eux des preuves de l'existence du Créateur.
Mais le miracle du corps humain ne se limite pas à ces cinq
sens. Chaque organe qui nous facilite l'existence est lui aussi
un miracle en soi. Et tous les organes fonctionnent justement
pour répondre à nos besoins. Imaginons simplement combien
la vie serait dure si nous étions créés sans mains. Et qu'arriverait-
il si nous étions dépourvus de jambes, ou si nos corps
étaient recouverts d'écailles ou d'une couche extérieure dure,
au lieu de la peau?
De plus, l'existence de systèmes complexes au sein du
corps humain, tels que les mécanismes de la respiration, de la
nutrition, de la reproduction, le système immunitaire, l'esthétique
du corps humain sont autant de merveilles.
Comme nous l'avons déjà mentionné, il y a de nombreux
équilibres délicats dans le corps humain. La bonne marche de
ces systèmes entièrement interdépendants permet de répondre
aux besoins vitaux de l'être humain sans problème.
Il faut noter que tous ces mécanismes fonctionnent harmonieusement
sans effort de notre part, et le plus souvent
sans que nous en ayons conscience. Par exemple, l'homme ne
sait pas quand commence ou finit la digestion dans son estomac,
il ne peut pas suivre son rythme cardiaque, il ne s'aperçoit
pas que le sang achemine les matériaux requis là où leur
apport est nécessaire, et il voit et entend sans même se soucier
du fonctionnement de ces sens.
Un système sans faille a été établi dans le corps humain et
il fonctionne parfaitement. Telle est la création d'Allah, qui
régule toutes les affaires terrestres depuis les cieux. Allah crée
chaque chose, chaque détail et chaque être vivant dans l'Univers.
Ce que nous découvrons quand nous examinons de près
le corps humain atteste de l'unicité et de la perfection de l'art
créateur d'Allah.
Allah attire notre attention sur la perfection de l'Univers
dans la sourate al-Mulk:

Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu
voies de disproportion en la création du Tout-
Miséricordieux. Ramène vers elle ton regard. Y
vois-tu une brèche quelconque? Puis regarde encore
et encore: ton regard te reviendra humilié et
frustré. (Surat al-Mulk: 3-4)

Voici quelques-uns de ces innombrables équilibres qui
régissent l'être humain:
Les cinq sens sont entièrement agencés selon les besoins
de l'être humain; par exemple, l'oreille est réceptive aux vibrations
sonores situées entre certaines limites. A première vue,
on pourrait croire qu'il serait plus avantageux de repousser
ces limites, mais les "seuils auditifs" ont une fonction bien précise.
En effet, si nous étions dotés d'oreilles hyper-sensibles,
nous entendrions à chaque instant une multitude de sons, tels
que le battement de notre coeur ou le bruissement d'insectes
autour de nous. Notre vie deviendrait alors insupportable.
Le même "sens de l'équilibre" se vérifie aussi en ce qui
concerne le toucher. Les nerfs sensibles situés sous la peau
sont présents surtout dans les extrémités de nos doigts, sur
nos lèvres et au niveau des organes sexuels. Comparativement,
des régions "moins importantes" de notre corps, telles
que le dos, en sont relativement dépourvues. Cette répartition
est judicieuse, car imaginons que le contraire se fût produit,
à savoir que nos doigts soient plutôt insensibles et que
notre dos soit bien pourvu en nerfs; notre vie deviendrait
alors très irritante, car nous ne pourrions pas utiliser correctement
nos mains, tandis que notre dos réagirait au moindre
pli de notre chemise.
Le développement des organes est également un exemple
de "délicat équilibre"; pensez aux cheveux et aux cils des yeux:
bien que tous deux relèvent de la même substance, leur croissance
diffère dans une même période de temps. Si les cils
poussaient aussi vite que les cheveux, cela gênerait considérablement
notre vue, endommageant de la sorte l'un de nos
organes les plus vitaux. La longueur des cils reste au contraire
constante, et si par accident ils venaient à être raccourcis,
alors leur croissance reprendrait jusqu'à ce que la longueur
idéale soit de nouveau atteinte.
Même la forme des cils est importante. Puisqu'ils sont légèrement
incurvés vers le haut, ils ne restreignent pas la vue et
procurent de plus aux yeux une allure esthétique. Au fur et à
mesure qu'ils grandissent, les cils se trouvent lubrifiés par une
huile spéciale sécrétée par des glandes spécifiques situées au
bord des paupières. C'est pourquoi nos cils ne sont pas durs et
raides comme les poils d'une brosse. Et il existe un ajustement
subtil semblable pour chaque aspect du corps humain.
Cette création réfléchie et équilibrée apparaît de façon
frappante chez le nouveau-né comme chez l'adolescent. Par
exemple, les os du crâne du nouveau-né sont très mous et
peuvent même, dans une certaine mesure, se chevaucher.
Cette flexibilité facilite l'émergence de la tête du bébé hors de
l'utérus sans dommage. Tandis que si ces os étaient inflexibles,
ils pourraient craquer lors de la naissance, infligeant de sérieuses
séquelles à l'enfant.
Avec la même absence de défauts, tous les organes du
corps se développent en harmonie mutuelle; toujours pour le
cas de la tête, le crâne et le cerveau se développent de façon
synchrone. Un crâne se développant moins vite que le cerveau
correspondant causerait la compression de ce dernier et ainsi
la mort s'ensuivrait à court terme.
Le même équilibre est également vrai pour d'autres organes
tels que le coeur et les poumons vis-à-vis du thorax ou
encore de l'oeil par rapport à son orbite.
Pour cette raison, il est utile d'examiner les extraordinaires
structures de notre corps afin de constater l'élégance tout
comme la puissance de la Création. Chaque partie de notre
corps, dont l'organisation et les prouesses dépassent celles
des usines les plus sophistiquées de notre époque, témoigne
de la création inégalable d'Allah et démontre Sa souveraineté
sur tout notre corps.

La digestion

La salive, qui entre en action dès le début du processus
digestif, humidifie la nourriture si bien que celle-ci peut facilement
être mâchée par les dents et ensuite descendre le long
de l'oesophage sans difficulté. La salive est aussi une substance
spécialisée permettant, au travers de ses propriétés chimiques,
de transformer l'amidon en sucre. Essayez simplement
d'imaginer si la salive avait été absente de la bouche: nous ne
serions pas capables d'avaler quoi que ce soit ou même seulement
de parler, tellement notre bouche serait sèche. Nous ne
pourrions pas manger d'aliments autres que des bouillies,
complétées seulement par des boissons.
L'estomac constitue un excellent exemple d'équilibre; la
nourriture y est digérée par l'intermédiaire de l'acide chlorhydrique.
Cet acide est si fort qu'il serait susceptible de désagréger
les parois de l'estomac par la même occasion. Pourtant,
une solution a été créée pour pallier ce danger: une substance
appelée mucus, secrétée pendant la digestion, vient recouvrir
les parois stomacales, procurant ainsi une parfaite protection
contre l'effet désintégrateur de l'acide. L'estomac est de
la sorte préservé de cette destruction. Une erreur dans la
composition du mucus pourrait annuler sa fonction salvatrice.
Mais il se trouve qu'il y a adéquation parfaite entre cet acide
"digestif" et le mucus protecteur de l'estomac.
Lorsque l'estomac est vide, il n'y a pas sécrétion d'acide,
qui n'est destiné qu'à briser les protéines, présentes dans les
aliments issus d'animaux, dans la viande notamment. En fait
elle existe alors, mais sous la forme d'une substance non noci-
ve, sans effet désintégrateur. Mais dès qu'un aliment protéiné
pénètre dans l'estomac, le HCl est secrété. Et quand l'estomac,
qui lui-même est composé de protéines, est vide, l'acide
ne lui nuit point.
Notons bien que les évolutionnistes ne peuvent expliquer
l'existence d'un système si complexe, car ils prétendent que
les structures complexes qui nous environnent sont issues
d'organismes primitifs grâce à l'accumulation de petites modifications.
Cependant, dans le cas présent, il est évident que le
système stomacal n'a pas pu évoluer petit à petit, car l'absence
d'un seul facteur mettrait immédiatement en péril tout le
système. Un seul exemple suffira à mieux comprendre l'inconsistance
de la théorie de l'évolution; imaginez en effet un organisme
qui épuiserait son propre estomac par l'acide qu'il
secrète: d'abord cet estomac serait détruit douloureusement,
et ensuite tous les organes seraient détruits par le même acide.
Ainsi, c'est tout l'organisme qui s'auto-dévorerait.
Le liquide secrété dans l'estomac acquiert la capacité de
briser les protéines après une série de réactions chimiques. Si
l'on suit le raisonnement des évolutionnistes et que l'on envisage
un estomac n'ayant pas encore acquis cette faculté de
transformation chimique des aliments ingurgités, alors toute
digestion sera rigoureusement impossible, entraînant la mort
à brève échéance.
Examinons maintenant ce sujet d'un autre point de vue.
Les cellules de l'estomac produisent l'acide stomacal. Or ces
cellules ainsi que celles situées dans toute autre partie du
corps (par exemple les cellules des yeux) sont des cellules
jumelles issues de la division de la même cellule originelle dans
l'utérus de la mère. De plus, toutes portent la même information
génétique, ce qui signifie que la banque de données des
différentes cellules comporte des informations génétiques
concernant aussi bien l'oeil que l'acide stomacal. Pourtant, obéissant
à un ordre provenant d'une source inconnue, les cellu-
les oculaires n'utilisent que les informations dont
elles ont besoin parmi des millions d'informations
disponibles, et c'est la même chose pour les
cellules de l'estomac.
Alors quelles seraient les conséquences si les cellules
de l'oeil (pour une raison inconnue de nous),
qui produisent habituellement les protéines dont a
besoin l'oeil, commençaient à produire l'acide
secrété dans l'estomac, à propos duquel elles possèdent
des informations? Si une telle anomalie survenait,
la personne correspondante commencerait

Ci-dessus, vue en coupe d'une pompe (microvillosité) située dans le petit intestin, qui absorbe les produits de la digestion. Il y a 200 millions de pompes semblables par mm, toutes fonctionnant sans arrêt pour nous maintenir en vie. Sur la figure sont représentés les "conduits" (veines, capillaires et canaux lymphoïdes) par lesquels les aliments décomposés sont évacués vers le restant du corps.

à se dissoudre et digérerait ses propres yeux!
Continuons de nous intéresser à l'équilibre étonnant qui
régit l'intérieur de notre corps:
Le restant du processus digestif est également bien planifié.
La partie utile de la nourriture, qui a été digérée, est absorbée
par la paroi intérieure du petit intestin et est véhiculée
ensuite par le sang. Cette paroi interne est "tapissée" de plis,
ce qui lui donne l'aspect d'un manteau fripé. Et chaque pli comporte
lui-même des plis plus petits appelés villosités. L'existence
de ces plis accroît considérablement la surface absorbante
de l'intestin. Sur la face extérieure des villosités se trouvent
des excroissances microscopiques appelées microvillosités.
Ces excroissances absorbent la nourriture et fonctionnent
comme des pompes. A l'intérieur de ces pompes se trouvent
des veines et canaux connectés au système circulatoire. C'est
ainsi que la nourriture qui a été absorbée peut atteindre le
corps entier grâce à ce système d'acheminement qu'est le
réseau sanguin. Chaque villosité comporte environ 3.000
microvillosités. Une surface d'1 mm sur la paroi intestinale est
recouverte par près de 200 millions de microvillosités, ce qui
représente 200 millions de pompes qui travaillent sans s'arrêter
et sans ressentir d'épuisement, afin d'entretenir la vie
humaine. Autant de pompes, qui normalement nécessiteraient
une zone bien plus large, se trouvent confinées dans un espace
très limité. Ce système nous permet de vivre en faisant en
sorte que notre corps utilise la nourriture ingurgitée avec le
minimum de pertes.
La respiration
La respiration repose sur des équilibres délicats. L'air froid
ou bien l'air pollué que nous respirons peuvent affecter notre
santé négativement. C'est pour cela que l'air doit être réchauffé
et purifié avant que nous l'inhalions. Notre nez a justement
été créé pour cela. Les poils et le mucus présents sur les parois
internes de nos narines filtrent l'air en capturant les particules
de poussière qui s'y trouvent. Entre temps, l'air est réchauffé
lors de la traversée des narines. La paroi osseuse nasale est
spécialement structurée afin que l'air inhalé ne parvienne aux
poumons qu'après avoir circulé plusieurs fois dans le nez et se
soit ainsi réchauffé. La structure qui permet à l'air de traverser
plusieurs fois un petit os ne peut être l'oeuvre que d'une conception
particulière. Si les êtres humains essayaient de reproduire
ce phénomène, cela ne serait possible qu'après avoir
mené de longs calculs. L'existence de cette structure spéciale
pour répondre aux besoins d'un autre système, à savoir le nettoyage
et le réchauffement de l'air acheminé jusqu'aux pou-
64 Les signes dans les cieux et sur terre
mons, est une preuve qu les deux systèmes ont été élaborés
par le même Créateur. Après cette étape, l'air arrive dans le
tube respiratoire en étant humidifié et dépoussiéré.
Le squelette
Le squelette est une merveille d'ingénierie en lui-même. Il
constitue le support structurel du corps. Il protège des organes
vitaux tels que le cerveau, le coeur et les poumons, et il
permet de maintenir en place les organes internes. Il procure
au corps humain une capacité de mouvement réellement supérieure,
qui ne peut être imitée par aucun mécanisme artificiel.
Le tissu osseux n'est pas inorganique, contrairement à ce que
beaucoup de gens croient. Le tissu osseux constitue au contraire
une banque de minéraux pour l'ensemble du corps,
incluant des minéraux importants tels que le calcium et le
phosphate. Selon les besoins du corps, il stocke ou bien fournit
ces minéraux au corps. En plus de cela, les os produisent
des globules rouges pour le sang.
Par ailleurs, les os du squelette possèdent une structure
exceptionnelle. Ayant la tâche de supporter et de protéger le
corps, les os sont créés avec la capacité et la force nécessaires
à cette mission. Les pires conditions possibles sont également
prises en considération. Par exemple, le fémur peut tenir
face à un poids d'une tonne lorsque ce poids est appliqué perpendiculairement
à lui. Il est surprenant de découvrir qu'à chaque
pas que nous faisons, cet os supporte un poids équivalent
à trois fois le poids de notre corps. Quand un sauteur à la perche
touche le sol après son saut, chaque centimètre carré de
son bassin est exposé à une pression de 1.400 kilogrammes.
Qu'est-ce qui rend cette structure, formée par division cellulaire
et réplication de la cellule unique originelle, si solide? La
réponse se trouve dans la création inégalée des os.
Un exemple de la technologie d'aujourd'hui sera très utile
pour aider à clarifier le sujet. Il s'agit des échafaudages utilisés
dans la construction des grands immeubles. Les éléments
d'une telle construction ne forment pas une structure monolithique,
mais il s'agit au contraire de tiges d'acier qui s'entrecroisent.
A l'aide de calculs complexes menés obligatoirement
sur ordinateur, il est possible d'édifier des ponts et des ensembles
industriels encore plus solides et plus rentables.
La structure interne des os est semblable à celle du système
d'échafaudage utilisé dans la construction de ces tours et
ponts. La seule différence, importante, est que le système dans
les os est encore plus compliqué et bien supérieur à ceux élaborés
par les hommes. Au moyen de ce système, les os
deviennent extrêmement forts et pourtant suffisamment
légers pour procurer une certaine aisance à la vie des êtres
humains. Si c'était l'opposé qui était vrai, c'est-à-dire si l'intérieur
des os était dur et plein comme la couche externe, le
squelette deviendrait un fardeau, fragile de surcroît à cause de
la rigidité et de la lourdeur de sa structure, et donc sensible
au moindre coup.
La parfaite conception de nos os nous aide à mener notre
vie très simplement, à accomplir sans peine des tâches apparemment
difficiles. Une autre caractéristique de la structure
osseuse est sa flexibilité dans certaines parties du corps. Par
exemple, la cage thoracique protège les organes vitaux du
corps tels que le coeur et les poumons, et dans le même temps
elle se dilate et se contracte pour permettre le va-et-vient de
l'air dans les poumons.
L'élasticité des os peut varier au cours du temps. Par
exemple, les os des hanches se dilatent et s'écartent l'un de
l'autre à la fin d'une grossesse. C'est un détail extrêmement
important, parce que lors de la naissance cette extension permet
à la tête du nouveau-né de sortir en dehors de l'utérus
maternel sans être écrasée.
Mais les aspects miraculeux des os ne se limitent pas à
ceux déjà énumérés. En plus de leur flexibilité, de leur longévité
et de leur légèreté, les os possèdent également la faculté
de remédier eux-mêmes aux atteintes qu'ils ont subies.
Lorsque nous avons un os brisé, nous devons seulement
maintenir fermement cet os pour qu'il puisse se reconsolider
de lui-même. Il est évident que ceci, comme tous les autres
processus agissant au sein de notre corps, met en jeu des millions
de cellules qui collaborent les unes avec les autres de
façon complexe. La capacité
locomotrice du squelette est un autre
détail important à considérer. A
chacun de nos pas, les vertèbres empilées
constituant notre colonne
vertébrale bougent toutes. Ce mouvement et
cette friction permanentes risqueraient a
priori d'user les vertèbres. Afin de prévenir
cela, un cartilage résistant, appelé "disque", est intercalé
entre deux vertèbres successives. Ces disques fonctionnent
comme des amortisseurs.
Les signes de la création sont également visibles au niveau
des articulations entre les os. En effet, les articulations n'ont pas
besoin d'être lubrifiées bien qu'elles bougent continuellement
tout au long de la vie. Des biologistes ont mené des recherches
afin de découvrir la réponse à la question suivante: comment la
friction au niveau des articulations est-elle éliminée?
Les scientifiques ont vu que la solution à ce problème peut
être considérée comme un "grand miracle de la création"; la
surface des articulations exposée à la friction est recouverte
d'une couche de cartilage mince et poreuse. Sous cette couche
se trouve un lubrifiant. Chaque fois que l'os comprime
l'articulation, ce lubrifiant jaillit hors des pores et rend la surface
articulaire glissante "comme de l'huile".
Tout ceci montre que le corps humain est l'expression
d'une création parfaite, et qu'il s'agit d'une création supérieure.
La perfection de cette création autorise chez l'être humain
l'accomplissement de mouvements différents avec promptitude
et aisance.
Imaginez simplement si chaque chose n'était pas aussi parfaite
et si, par exemple, la jambe entière était constituée d'un
seul os. Alors la marche deviendrait un sérieux problème et
notre corps serait maladroit et sous-exploité.
Même s'asseoir sur un siège serait problématique, et l'os
de la jambe casserait facilement du fait d'être trop sollicité lors
de telles actions. Cependant, le squelette humain a une structure
lui permettant toutes sortes de mouvements.
Allah a créé, et crée encore, toutes les caractéristiques du
squelette. Allah invite l'homme, qu'Il a créé, à réfléchir à ce
propos:

Regarde ces ossements, comment Nous les assemblons
et les revêtons de chair… (Surat al-
Baqarah: 259)

L'homme doit méditer sur tous ces points, apprécier
la puissance d'Allah qui l'a façonné, et se montrer
reconnaissant à Son égard.
Et s'il n'agit pas ainsi, il sera en grand péril. Allah, qui a
créé les os et les a recouverts de chair, peut de
nouveau effectuer cela. C'est ce que le verset suivant
indique:

L'homme ne voit-il pas que Nous l'avons créé d'une
goutte de sperme? Et le voilà devenu un
adversaire acharné! Il cite pour Nous un
exemple, tandis qu'il oublie sa propre
création. Il dit: "qui va redonner la vie à
des ossements une fois qu'ils seront réduits en
poussière? Dis: "Celui qui les a créés une première
fois leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement
à toute création." (Surat Yasin: 77-79)

La coordination

A l'intérieur du corps humain, tous les systèmes présents
travaillent simultanément et en parfaite coordination en poursuivant
un objectif commun, à savoir maintenir le corps en vie.
En nous existe un réseau complexe et très bien orchestré,
qui fonctionne sans arrêt. La coordination interne apparaît
notamment au niveau du système locomoteur de l'être
humain, car même pour les plus petits mouvements le squelette,
les muscles et le système nerveux doivent travailler en
parfaite collaboration.
La condition préalable à une bonne coordination est la
réception centralisée d'informations exactes. Ainsi une évaluation
correcte de la situation du corps sera-t-elle possible. A
cet effet, un réseau maillé très élaboré fonctionne dans le
corps humain.
Pour exécuter un acte coordonné, les organes impliqués
dans cet acte et leurs inter-relations doivent être bien connues.
Les informations peuvent provenir des yeux, du mécanisme
de l'équilibre présent dans l'oreille interne, des muscles,
des articulations et de la peau. A chaque seconde, des milliards
d'informations sont émises, évaluées et de nouvelles décisions
sont prises en conséquence. L'être humain n'est pas conscient
des processus qui s'accomplissent dans son corps à une vitesse
vertigineuse. Il se contente de bouger, de rire, de crier, de
courir, de manger et de réfléchir. Il n'accomplit aucun effort
pour que ces actes soient possibles. Même pour un léger sourire,
dix-sept muscles doivent travailler simultanément et en
symbiose. Le non-fonctionnement ou même le dysfonctionne-
ment de l'un de ces muscles change l'expression du visage.
Pour permettre la marche, cinquante-quatre muscles différents
répartis dans les pieds, les jambes, les hanches et le dos
doivent travailler de manière coordonnée. Il y a des milliards
de récepteurs microscopiques dans les muscles et les articulations,
fournissant des informations concernant la situation du
corps à tout instant. Les messages provenant de ces récepteurs
sont transmis au système nerveux central, et de nouveaux
ordres sont ensuite envoyés aux muscles selon les évaluations
réalisées.
La parfaite coordination dans le corps sera mieux comprise
avec l'exemple suivant; afin de soulever la main, l'épaule doit
être pliée, les muscles avant et arrière du bras (appelés biceps
et triceps) doivent être contractés puis relâchés, et les mus-
cles présents entre le coude et le poignet doivent mettre en
mouvement la main. A chaque instant de l'acte, des millions de
récepteurs musculaires informent immédiatement le système
nerveux central sur la position des muscles. En retour, le système
nerveux central élabore des ordres pour définir une
nouvelle position des muscles. Tandis que pendant ce temps
l'être humain ne s'aperçoit de rien ; il souhaite juste lever la
main, et effectivement cela se produit.
Par exemple, pour garder votre corps droit, une quantité
inimaginable d'informations fournies par des milliards de capteurs
présents dans vos muscles, pieds, dos, abdomen, poitrine
et cou sont évalués, et tout autant d'instructions s'ensuivent
à destination des muscles chaque seconde.
De même nous ne fournissons aucun effort pour parler.
L'homme ne prévoit jamais l'éloignement nécessaire de ses
cordes vocales, ni la fréquence de leurs vibrations, ni le
séquencement de ces vibrations, ni lesquels parmi les centaines
de muscles que comptent la bouche, la langue et la gorge
doivent entrer en action et le moment de leur contraction ou
de leur relâchement. Il ne calcule pas non plus combien de
centimètres cube d'air doivent être inhalés dans les poumons,
ni le rythme requis pour les inspirations-expirations. Et
d'ailleurs, même si nous voulions faire cela, nous ne pourrions
pas l'accomplir! Même la prononciation d'un simple mot est le
fruit d'un travail collectif de nombreux systèmes, depuis le système
respiratoire jusqu'au système nerveux, depuis les muscles
jusqu'aux os.
Et qu'arrive-t-il si un problème de coordination se produit?
Différentes expressions pourraient apparaître sur notre
visage lorsque nous voudrions sourire ou bien encore il se
pourrait que nous ne parvenions pas à parler ou à marcher
lorsque nous en aurions envie. Pourtant, nous pouvons sourire,
parler, marcher quand nous le souhaitons sans qu'aucun
problème ne se produise, parce que tout ce que nous venons
de mentionner ci-dessus est accompli comme résultat d'une
création requérant logiquement "une intelligence et un pouvoir
infinis".
C'est pour cette raison que l'homme doit toujours se souvenir
qu'il est redevable de son être et de sa vie à son Créateur,
Allah. Il n'y a rien à propos de quoi l'homme puisse se
montrer arrogant ou orgueilleux. Sa santé, sa beauté ou sa
force ne sont pas le fruit de son propre travail, et ces dons ne
lui sont pas accordés éternellement. Car s'il devient vieux, il
perdra alors sa santé et sa beauté. Cette réalité est ainsi exprimée
dans le Coran:

Tout ce qui vous a été donné n'est que jouissance
éphémère de la vie Ici-bas et sa parure, alors que
ce qui est auprès d'Allah est meilleur et plus durable.
Ne comprenez-vous donc pas? (Surat al-
Qasas: 60)

Quiconque souhaite obtenir bien plus que cela dans l'Audelà,
et pour l'éternité, doit faire preuve de gratitude envers
Allah pour les faveurs qu'Il lui a accordées, et mener sa vie
conformément à Ses principes.
Comme il ressort des exemples précités, tous les organes
et systèmes du corps humain sont porteurs de caractéristiques
"miraculeuses". Lorsque ces caractéristiques sont examinées,
il apparaît clairement que notre vie dépend d'équilibres
très délicats et des miracles présents dans notre création, ce
qui devrait nous faire admirer encore davantage le grand art
créateur d'Allah appliqué au cas de l'être humain.

Le foie

Le foie, qui occupe le côté supérieur droit de la cavité
abdominale, fonctionne tel un excellent filtre au sein du systè-
me circulatoire. Alors que les reins ne filtrent que des déchets
simples, solubles dans l'eau, le foie permet d'éliminer des résidus
médicamenteux ainsi que des hormones.
Il apporte un soutien logistique au système immunitaires:
Le foie n'est pas seulement utile pour filtrer des résidus
nutritifs et des surplus dégagés par le métabolisme, mais
aussi il produit des globulines, notamment les immunoglobulines,
qui sont des substances immunitaires, et des enzymes permettant
la restauration de veines endommagées.
Il élimine les bactéries: Les cellules de Kupffer présentes
dans le foie paralysent les bactéries présentes dans le sang
qui passe par lui, en particulier le sang en provenance des intestins,
et ce en enveloppant ces bactéries. Lorsque la proportion
de résidus augmente dans le sang, le nombre de cellules de
Kupffer augmente également afin que le filtrage soit efficace.
Il produit les ressources énergétiques du corps:
L'une des caractéristiques les plus remarquables du foie est sa
production de glucose, qui est la principale source d'énergie
du métabolisme.
Le glucose issu de la nourriture quotidienne est transformé
en glycogène et est stocké dans le foie. Le foie contrôle continuellement
le niveau de glucose du sang. Lorsqu'aucune nourriture
n'est consommée entre les repas et que le taux de glycémie
commence à chuter, le foie transforme le glycogène stocké
en glucose et le libère dans le sang. Par conséquent, le niveau
de glucose ne baissera pas dangereusement. Le foie peut aussi
produire du glucose à partir d'acides gras et d'aminoacides, tout
comme il peut le produire à partir d'autres hydrates de carbone,
qui ne seront pas utilisés dans la production d'énergie.
Il stocke du sang: Le foie possède la faculté de se dilater
ou de se rétracter. Grâce à cela, il peut emmagasiner du sang,
et le restituer plus tard dans les veines.
Dans un corps sain, le foie peut retenir 10 % du volume de
sang total, ce qui correspond à 450 ml. Dans certaines condi-
tions, par exemple lorsqu'il y a défaut cardiaque chez quelqu'un,
la quantité totale de sang circulant habituellement dans
l'organisme sera trop importante pour que le coeur puisse travailler
sans risques. Dans ces circonstances, le foie doublera sa
capacité de rétention du sang et emmagasinera 1 litre de sang.
Ainsi, le coeur fonctionnera à un rythme raisonnable.
Et lorsque le besoin de sang se fera sentir (par exemple
lors d'un effort physique), le foie libèrera dans le système circulatoire
le sang stocké, répondant ainsi aux besoins.
Il travaille économiquement: Quand le glucose est
consommé dans les muscles, l'acide lactique, qui est un surplus
généré par le métabolisme, est produit. Tant que cet acide
demeure dans les muscles, il occasionne des douleurs et
entrave leur bon fonctionnement. Le foie collecte cet acide et
le reconvertit en glucose.
Il produit de nouveaux globules rouges en remplacement
des globules morts:
La rate et le foie sont les
organes où de nouveaux globules rouges sont produits pour
remplacer ceux qui sont morts, et la plus grande partie des
protéines y sont brisées et réutilisées comme aminoacides
pour divers usages. Le foie est l'organe où le fer est stocké,
destiné à remplir d'importantes fonctions dans l'organisme.
Le foie constitue la plus importante réserve du corps. Tous
les minéraux, les protéines, ainsi qu'une petite quantité de
graisses et de vitamines y sont emmagasinés. Et lorsque cela
s'avère nécessaire, la substance requise est déstockée et acheminée
par le plus court chemin à l'endroit voulu. Il contrôle
scrupuleusement si le corps a suffisamment d'énergie ou non à
l'aide d'un système de reconnaissance spécialisé. En fait, tous
les organes du corps communiquent avec le foie.
Il possède la faculté de se réparer lui-même: Le foie
peut remédier lui-même à des atteintes qu'il a subies, les cellules
restantes restaurent la partie défectueuse en multipliant
leur nombre instantanément. Même si les deux tiers de l'orga-
ne étaient amputés, la fraction restante pourrait recomposer
le foie entièrement.
En même temps qu'il se répare, l'organe élimine les cellules
mortes ou endommagées et les remplace par de nouvelles
cellules. Une cellule du foie est suffisamment spécialisée pour
accomplir plus de 500 opérations à la fois.

La peau

Imaginez un tissu long de plusieurs mètres et possédant
pourtant une parfaite cohésion, un tissu qui procurerait simultanément
chaleur et fraîcheur; qui serait ferme et cependant
esthétique; et qui offrirait une protection efficace contre tous
les effets externes.
Eh bien, la peau recouvrant le corps de l'être humain et
celui de tous les êtres vivants est un tissu présentant toutes
ces caractéristiques.
La peau est si importante que son absence mettrait en péril
la vie humaine. L'endommagement, ne serait-ce que d'une section
de la peau, conduisant à une perte considérable d'eau,
entraînerait la mort à brève échéance. Etant donné cet aspect
des choses, la peau est donc un organe qui réfute pour luimême
la théorie de l'évolution. Car il est impossible pour un
être vivant de survivre, s'il a tous ses organes pleinement formés
sauf sa peau. Ceci montre que toutes les parties de l'être
humain (et il en est de même pour les animaux) ont été formées
dans leur intégralité et sans aucun défaut, de façon simultanée,
c'est-à-dire qu'elles ont été créées.
En dessous de la peau, qui est constituée de structures
complètement différentes, se trouve une couche composée de
lipides. Cette couche lipidique a une fonction de protection
contre la chaleur. Au-dessus de cette couche nous trouvons
une section largement composée de protéines et qui procure
à la peau sa qualité d'élasticité.
Si nous examinons une coupe de peau sur un centimètre
de profondeur par rapport à la surface de la peau, nous trouvons
des lipides et des protéines, avec divers canaux et vaisseaux;
ce n'est pas du tout esthétique, et c'est même terrifiant.
Recouvrant toutes ces structures se trouve la peau proprement
dite qui, elle, apporte à notre corps une contribution
très esthétique et qui nous protège de toutes les atteintes
extérieures; cette propriété à elle seule est suffisante pour
démontrer l'importance de la peau.
Toutes les fonctions de la peau sont vitales. En voici quelques-
unes:

Elle prévient tout dérèglement de la concentration
d'eau du corps:
Les deux faces de l'épiderme, qui est la couche
extérieure de la peau, sont étanches, ce qui permet de contrôler
la concentration d'eau dans le corps. La peau est un organe
encore plus important que le nez, l'oreille et même l'oeil. En
effet nous pouvons vivre sans nos autres organes des sens, mais
il est impossible à l'homme de survivre sans peau. Il est impossible
pour l'eau, le fluide le plus vital de l'être humain, de demeurer
à l'intérieur du corps sans la peau.
Elle est à la fois ferme et flexible: La plupart des cellules
de l'épiderme sont mortes. Le derme, par contre, est
composé de cellules vivantes. Plus tard, les cellules de l'épiderme
commencent à perdre leurs caractéristiques cellulaires et
sont converties en une substance dure appelée "kératine". La
kératine lie ensemble ces cellules mortes et cela forme un
écran protecteur pour le corps. On pourrait penser que sa
qualité protectrice augmenterait si elle était plus épaisse et
plus dure, mais c'est un raisonnement erroné. Et si nous
avions une peau aussi dure et épaisse que celle du rhinocéros,
notre corps très mobile perdrait de son aisance de mouvement
et deviendrait pataud.
Quelle que soit l'espèce vivante, la peau n'est jamais plus
épaisse que ce qui est requis. La structure de la peau constitue
un ensemble très bien pensé, équilibré et régulé. Supposons en
effet que les cellules de l'épiderme meurent constamment et
que ce processus ne s'arrête point à un certain moment. Dans
ces conditions, notre peau continuerait à s'épaissir, et deviendrait
semblable à celle d'un alligator. Cependant, cela ne se
produit jamais, et la peau est juste assez épaisse. Comment
cela peut-il se produire? Comment les cellules de la peau
savent-elles à quel moment arrêter leur transformation?
Il serait très illogique et ridicule de prétendre que les cellules
constituant les tissus de la peau s'arrêtent d'eux-mêmes
ou que ce système est apparu de façon accidentelle, par pure
coïncidence. Il y a des signes évidents d'une création planifiée
en ce qui concerne la peau. Il ne fait aucun doute que c'est
Allah, Celui qui pourvoit aux besoins de tous les mondes, le
Seul et Unique, qui en est le concepteur.
Elle possède des mécanismes pour rafraîchir le
corps par temps chaud:
Le derme est entouré de capillaires
très fins qui non seulement nourrissent la peau, mais qui également
régulent la circulation du sang à l'intérieur; lorsque la température
du corps s'élève, les veines se dilatent et contribuent
ainsi à un meilleur écoulement du sang excessivement chaud à
travers la couche externe de la peau, qui est relativement plus
fraîche, permettant ainsi de libérer la chaleur. Un autre mécanisme
qui rafraîchit le corps est la transpiration: la peau humaine
est parsemée de trous minuscules appelés "pores". Ces
pores sont reliés aux glandes sudoripares, situées dans la couche
inférieure de la peau. Ces glandes collectent de l'eau dans le
sang et la font passer jusqu'aux pores, permettant ainsi son évacuation
en dehors du corps. L'eau expulsée utilise la chaleur du
corps pour se vaporiser et cela occasionne de la fraîcheur.
Elle retient la chaleur du corps par temps froid: Par
temps froid, l'activité des glandes sudoripares se ralentit et les
veines se rétrécissent. Ceci entrave la circulation du sang sous
la peau, contribuant à retenir la chaleur dans le corps.
Tout ce qui vient d'être cité montre que la peau humaine
est un organe parfait spécialement conçu pour nous faciliter la
vie. La peau nous protège, fonctionnant comme un climatiseur,
et elle facilite nos déplacements grâce à sa flexibilité. Et de plus
elle est esthétique.
Au lieu de ce type de peau, nous aurions pu être dotés
d'une peau épaisse et rugueuse. Nous aurions pu avoir une
peau inflexible qui aurait craqué et éclaté même si nous avions
soulevé quelques kilogrammes. Nous pourrions avoir une
peau qui nous fasse nous évanouir de chaleur l'été et souffrir
du froid l'hiver. Toutefois Allah, qui nous a créés, a recouvert
notre corps de la façon la confortable, la plus pratique et la
plus esthétique qui soit. Car:

C'est Lui Allah le Créateur, l'Existenciateur, Celui
qui forme toutes choses… (Surat al-Hashr: 24)


Le coeur

Le composant le plus important du système circulatoire,
et qui interconnecte les 100 trillions de cellules du corps
humain, est sans nul doute le coeur. Avec ses quatre chambres
différentes, qui distribuent le sang désoxygéné et le sang oxygéné
aux parties du corps qui doivent les recevoir sans qu'aucun
mélange incongru ne se produise entre les deux types de
sang, et ses valves qui fonctionnent comme des valves de sécurité,
cet organe dépend d'équilibres très délicats.
Notre coeur, qui bat à un certain rythme pendant toute
notre vie sans que nous ayons à intervenir en quoi que ce soit,
est l'un des éléments mettant le plus en évidence la Création.
Il commence à battre lorsque l'être humain est encore au
stade foetal, pour ne plus s'arrêter durant le laps de temps qui
nous est imparti ici-bas, avec un rythme régulier compris
entre 70 et 100 battements par minute. Il se repose seulement
pendant un demi-seconde entre deux battements successifs,
et il bat environ 100.000 fois par jour. Et si nous voulions évaluer
le nombre de battements pour une vie, nous obtiendrions une valeur démesurée.
Toutes les structures du coeur, qui suit un ordonnancement
bien précis dans son mode opératoire, sont spécialement
conçues. Dans le coeur, chaque détail a été considéré: le
non-mélange entre le sang oxygéné et le sang désoxygéné, la
régulation de la pression sanguine, les actions requises pour
l'acheminement d'éléments nutritifs à l'ensemble du corps, et
les systèmes qui pompent le sang seulement en quantité voulue.
Le coeur a donc été conçu pour satisfaire à tout cela.
Le coeur forme un système si complexe qu'il ne pourrait
pas s'être formé par une simple coïncidence. Toutes ses caractéristiques
désignent leur concepteur, à savoir Allah, le
Soutien de tous les mondes, qui crée sans erreur et sans avoir
besoin d'un modèle préalable.
Voici quelques uns des traits caractéristiques du coeur:
Le coeur est placé dans l'un des endroits les
mieux protégés du corps:
Du fait qu'il est à l'intérieur
de la cage thoracique, il est bien protégé contre les
coups provenant de l'extérieur.
Le sang oxygéné et le sang désoxygéné ne se
mélangent jamais
: Dans le coeur, le sang oxygéné et le sang
désoxygéné sont constamment en mouvement. Un tissu spécial
divise cet organe en quatre chambres aux caractéristiques
distinctes. La partie supérieure comprend les oreillettes droite
et gauche, qui sont des chambres de remplissage. Elles font
passer le sang vers les ventricules situés en dessous d'elles.
Grâce à une bonne conception, les deux types de sang ne se
mélangent jamais.
Il régule la pression artérielle de façon qu'elle ne
nuise point aux organes: Le coeur ne fonctionne pas simplement
comme une simple pompe, mais comme deux pompes
adjacentes, chacune ayant son propre ventricule et sa propre
oreillette. Cette séparation divise de fait notre système
circulatoire en deux sous-systèmes. La partie droite du coeur
envoie du sang vers les poumons avec une pression relativement
plus basse, tandis que la partie gauche propulse le sang
vers le restant du corps à une pression relativement plus éle-
vée. Cette régulation de pression est très importante, car
sinon les poumons risqueraient d'être brisés, incapables de
résister à une pression trop forte. Mais comme le coeur a
excellemment conçu, le parfait équilibre qui le régit ne permet
pas à un tel problème de se produire.
Il contribue à l'acheminement de nombreuses substances
requises par les organes:
Le sang propre venant du
coeur est transmis aux tissus par le biais de l'aorte et l'oxygène
est apporté aux tissus par les vaisseaux, qui atteignent toutes
les cellules. Lors de sa circulation dans les capillaires, le sang distribue
des substances autres que l'oxygène, telles que les hormones,
la nourriture et différents éléments nutritifs aux tissus.
Il possède des valves permettant la circulation du
sang dans le sens voulu, et fonctionnant en parfaite
harmonie:
Dans le coeur, il y a des valves à l'entrée de chaque
chambre, qui empêchent que le sang ne reflue en sens
opposé. Ces valves situées entre les oreillettes et les ventricules
sont faites de tissus fibreux et maintenues par des muscles
très fins. Puisque l'excès de sang s'écoulerait vers les oreillettes
si l'un de ces muscles s'arrêtait de fonctionner, une grave
maladie cardiaque se produirait alors, entraînant la mort. Heureusement,
ce cas de figure ne se rencontre qu'en cas de maladie,
jamais en temps normal.
Le coeur pompe le volume de sang requis selon les
conditions du moment:
La quantité de sang acheminée par
le coeur varie selon les besoins du corps. Dans les conditions
normales, le coeur bat 70 fois par minute, alors qu'en période
d'effort intense les muscles ont besoin de davantage d'oxygène,
et le coeur peut alors atteindre un rythme de 180 battements
par minute. Qu'arriverait-il sinon? Si le coeur continuait
à battre normalement alors que le corps demandait plus d'énergie,
l'équilibre serait profondément affecté et le corps subirait
des préjudices. Cependant, rien de semblable ne se produit,
grâce à la parfaite structure du coeur. Sans nous impliquere
dans sa régulation, le coeur régule de lui-même le volume de
sang devant être pompé.
Il fonctionne sans notre intervention, selon des
caractéristiques optimales:
La quantité de sang devant
être pompée par le coeur est contrôlée par un système nerveux
spécial. Selon que nous sommes endormis ou bien
éveillés, notre système nerveux régule par lui-même le volume
sanguin correspondant ainsi que la vitesse de pompage. La
structure du coeur, qui effectue cette régulation sans intervention
extérieure, est sans défaut. Puisque le coeur ne peut pas
avoir formé ce système par lui-même, et puisqu'une simple
coïncidence ne peut pas être bien sûr invoquée, il apparaît évident
que le coeur a été créé. Allah, qui possède un savoir infini,
l'a conçu de la meilleure manière possible.
Il fonctionne grâce à un système électrique spécial:
Le muscle qui fait battre le coeur, et qui s'appelle le muscle cardiaque,
est différent de tous les autres muscles dans le corps;
en effet, les cellules des muscles ordinaires se contractent
lorsqu'elles sont stimulées par le système nerveux, alors que
les cellules du muscle cardiaque se contractent d'elles-mêmes.
Ces cellules ont la capacité de générer et de faire circuler leur
propre courant électrique. Bien que chaque cellule possède
cette faculté, aucune d'elles ne se contracte indépendamment
des autres car sinon elles fonctionneraient à l'encontre des
instructions du système électrique qui les contrôle. En d'autres
termes, elles ne sont pas la cause d'un chaos qui perturberait
le rythme régulier du coeur, dans lequel une partie se
contracte alors que l'autre est au repos. Ces cellules, qui apparaissent
sous la forme d'une chaîne, agissent de concert, conformément
à l'instruction donnée par le système électrique. Là
encore, une harmonie sans faille est à l'oeuvre.
Ainsi nous voyons, à travers toutes les caractéristiques
citées, l'expression d'une création parfaite, qui nous amène à
reconnaître son Créateur: Allah, qui pourvoit aux besoins de
tous les mondes, qui est invisible pour nous mais qui S'exprime
au travers de toute chose qu'Il a créée:

Voilà Allah votre Seigneur! Point de divinité digne
d'adoration à part Lui, Créateur de tout. Adorez-Le
donc. C'est Lui qui Se charge de tout. (Surat al-
An'am: 102)

La main

Nos mains, qui nous permettent d'accomplir des actes très
ordinaires tels que lever une tasse de thé, tourner les pages d'un
livre ou encore écrire, sont de véritables merveilles d'ingénierie.
Le principal trait caractéristique de la main est sa capacité à
agir avec une grande efficacité dans des activités très variées,
bien qu'elle possède une structure standard. Grâce à de nombreux
muscles et nerfs, nos bras aident nos mains à saisir des
objets avec force ou au contraire avec délicatesse, selon les circonstances.
Par exemple, même lorsqu'elle n'est pas refermée
sous la forme d'un poing, la main humaine peut asséner contre
un objet un coup équivalent à un poids de 45 kilogrammes.
Pourtant, notre main est également capable de saisir doucement,
entre son pouce et son index, une feuille de papier épaisse
seulement d'un dixième de millimètre.
De toute évidence, ces deux actes sont de natures très différentes.
Alors que l'un requiert une grande force, l'autre
nécessite une sensibilité certaine. Cependant, nous n'avons
jamais pensé une seule seconde à la manière d'utiliser notre
main selon que nous devons prendre une feuille de papier entre
nos doigts ou frapper avec le poing. Nous ne pensons pas non
plus à ajuster notre niveau de force pour accomplir ces deux
actes. Nous ne disons jamais: "Maintenant je vais ramasser un
papier. Il faut que j'applique une force de 500 grammes. Et
maintenant je vais soulever ce seau plein d'eau. Appliquons une
force de 40 kilogrammes."
Nous ne nous soucions pas de ces détails. La raison en est
que la main humaine est conçue pour accomplir tous ces actes
simultanément. La main est créée munie de toutes ses fonctions
et de toutes les structures dont elle a besoin pour bien fonctionner.
Tous les doigts de la main ont la longueur et la position appropriées,
et ils sont bien proportionnés les uns par rapport aux
autres. Par exemple, la force d'un poing formé par une main possédant
un pouce normal est plus élevée que celle d'un poing formé
par une main possédant un pouce plus court, car avec sa longueur
appropriée et pré-déterminée, le pouce couvre les autres
doigts et contribue à augmenter leur puissance en les soutenant.
Il y a de nombreux petits détails dans l'architecture de la
main: par exemple, elle comporte des structures plus petites en
plus des muscles et des nerfs. Les ongles à l'extrémité des
doigts ne sont en rien des accessoires triviaux; ainsi, lorsque
nous essayons d'attraper une aiguille sur le sol, nous utilisons
nos ongles aussi bien que nos doigts. La surface rugueuse composée
de nos ongles et des extrémités de nos doigts nous aide
à ramasser les petits objets. Et enfin, et ce n'est pas la moindre
propriété, les ongles jouent un rôle important dans la régulation
de la pression exacte que les doigts doivent exercer sur l'objet
qu'ils tiennent.
Une autre caractéristique de la main est qu'elle ne se fatigue
pas.
Les mondes de la médecine et de la science dépensent des
efforts considérables pour essayer d'élaborer une copie artificielle
de la main. Les mains de robot fabriquées jusqu'à maintenant
ont des performances semblables à celles des mains
humaines en termes de puissance, mais il est loin d'en être de
même en ce qui concerne la sensibilité du toucher, la perfection
de la manoeuvrabilité et la capacité à accomplir des tâches
variées.
De nombreux scientifiques sont d'accord pour reconnaître
qu'aucune main de robot ne peut prétendre posséder les
fonctions complètes d'une main naturelle. L'ingénieur Hans J.
Schneebeli, qui est à l'origine de la main de robot connue sous
le nom de "main de Karlsruhe", a déclaré que plus il avançait
dans la conception de mains de robot, plus il admirait la main
humaine. Il a ajouté que cela prendrait du temps pour qu'une
main de robot puisse accomplir ne serait-ce qu'une partie des
travaux exécutés par une main humaine.
La main fonctionne habituellement en coordination avec
l'oeil. Les signaux atteignant l'oeil sont transmis au cerveau, et la
main bouge selon le commandement donné par le cerveau.
Tout ceci se réalise, bien sûr, en un temps très court et sans
effort particulier de notre part. Les mains de robot, par contre,
ne peuvent être commandées que par la vue ou le toucher.
Différentes commandes sont nécessaires pour chaque mouvement
à effectuer. De plus, les mains de robot ne peuvent
accomplir toute une palette d'activités; ainsi, une main de robot
capable de jouer du piano sera incapable de tenir un marteau,
et une main de robot pouvant saisir un marteau brisera un oeuf
si elle le saisit. Le dernier cri dans ce domaine consiste en des
mains de robot qui parviennent à exécuter deux ou trois
actions, ce qui reste tout de même assez primitif comparé aux
merveilleuses capacités de la main humaine.
De plus, lorsqu'on considère le fait que les deux mains coopèrent
ensemble en parfaite harmonie, la perfection du concept
de la main de l'être humain devient encore plus explicite.
Allah a conçu la main humaine en vue des spécificités de
l'homme. En considérant toutes ses caractéristiques cela nous
démontre, une fois de plus, le caractère absolu et unique de
l'art créateur d'Allah.

Conclusion

Les quelques excellents mécanismes précités, coexistant
au sein de l'être humain, fonctionnent généralement sans que
nous en ayons conscience. Les battements du coeur, les tâches
du foie, le rajeunissement de la peau se déroulent sans que
nous le sachions directement. Et il en est de même pour les
centaines d'autres organes non mentionnés ici. Nous ne nous
apercevons pas que les reins filtrent notre sang, que notre
estomac digère la nourriture que nous ingurgitons, que nos
intestins fournissent un travail intense ou encore que nos poumons
nous aident à respirer.
Malheureusement, souvent l'être humain ne réalise que
son corps a une grande valeur qu'au cours des périodes de
maladie, lorsque ses organes présentent des dysfonctionnements.
Comment donc ce mécanisme parfait a-t-il vu le jour? Il
est cependant facile à une personne consciente et sage de
comprendre et de sentir que son corps est "créé".
La prétention des évolutionnistes, selon laquelle ce corps
ne résulte que d'une série de coïncidences, apparaît alors bien
ridicule. Le corps humain ne peut fonctionner que si tous ses
organes sont intacts; un être humain sans reins, sans coeur ou
sans intestins ne peut survivre. Et même si tous ces organes
sont présents, la survie de l'être humain sera sérieusement
mise en péril s'ils sont détériorés.
Par conséquent, le corps humain est nécessairement apparu
comme un seul bloc afin que la vie de l'être humain soit
possible, ce qui signifie que le corps humain est "venu dans
l'existence instantanément et complètement", c'est-à-dire qu'il
a été "créé":

C'est Nous qui vous avons créés, pourquoi ne croiriez-
vous donc pas? Avez-vous réfléchi au sperme
que vous éjaculez? Est-ce vous qui le créez ou estce
Nous le Créateur? Nous avons prédéterminé la
mort parmi vous. Nous ne serons point empêché
de vous remplacer par vos semblables, et de vous
faire renaître dans un état que vous ne connaissez
pas. (Surat al-Waqi'ah: 57-61)